lundi 5 novembre 2012

Rien ne s'oppose à la nuit (suite)



Pour compléter tout ce que tu as dit avec lequel je suis d’accord :
Je trouve vraiment intéressant de comprendre  différents paradoxes : Cette enfant vit une vie tout à fait particulière et ce qu’elle nous raconte est totalement inhabituel et même hallucinant (et elle-même en a conscience) et pourtant c’est son quotidien. Ça devient du « normal » pour elle.
Son histoire est chaotique, bancale. Elle est confrontée à la peur pour sa mère et à la peur de sa mère. C’est une enfant et néanmoins, elle doit se protéger, protéger sa sœur et même protéger sa mère. Elle grandit mal et trop vite. On pourrait imaginer une adulte complètement destructurée, perdue et on voit qu’elle a réussi à se construire, à construire une vie qui a un sens.
 Son écriture est très touchante, elle décrit bien les sentiments qui l’animent. Elle explique sa démarche, ses hésitations, ses questionnements. Cela permet au lecteur de comprendre son histoire. C’est très certainement pour elle  thérapeutique. Ça lui permet de continuer à avancer. Comme on l’a dit lors de notre rencontre, sa douleur est « criée », on sent qu’elle parle « avec ses tripes » et donc que le bout du chemin n’est peut-être pas encore atteint. Mais, je pense que cette force lui a permis de  résister et d’avancer dans la vie. Elle a le courage de combattre les non-dits et elle permettra peut-être aux générations futures de se débarrasser de ce fardeau familial.
Je suis curieuse de savoir comment va sa sœur et comment elle gère sa propre histoire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire